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LuckyLuke tire plus vite que son ombre depuis 70 ans Par Anne Douhaire Publié le vendredi 15 janvier 2016 à 11h49 3 min L'art de Morris © Cité de la BD d'Angoulême Parmi les temps forts du prochain Festival d’Angoulême, l’exposition,L’art de Morris, présente le travail du père de Lucky Luke, débuté en 1946 dans les pages
LuckyLuke \ masculin (Bande dessinée) Personnage de bande dessinée ayant la réputation de tirer au revolver plus vite que son ombre, surnommé l’homme qui tire plus vite que son ombre. Au grand dam de tous ceux qui vendent des cigarettes aux enfants, en 1983, Lucky Luke arrête de fumer et troque sa cigarette contre une brindille.
Ily a reproduit le fameux dessin de Morris, illustrant Lucky Luke, l’homme qui tire plus vite que son ombre ». Roobey a travesti ce slogan en le reprenant à son compte : le graffeur qui peint
Paroles– La chanson de Lucky Luke. Titre créé par le groupe « Lucky Band » en 1984, écrit par Claude Lemesle, composé et interprété par Alex Busanel. Malgré les dangers sans nombres qui font la joie du Far-West Qui fredonne sa chanson quand le soleil descend vers l’est Qui tire plus vite que son ombre mais n’est pas plus fier
LuckyLuke mène son enquête sur le diabète. Posted by Yasmine Kasbi on février 4th, 2016 . Qui ne connaît pas aujourd’hui Lucky Luke, l’homme qui tire plus vite que son ombre et son cheval Jolly Jumper, le cheval Rantanplan et les frères Dalton. Véritable justicier contre le hors-la-loi et homme de toutes situation, Lucky Luke arrive,
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Il s'agit des différents surnoms de Lucky Luke, le célèbre cow-boy de bande dessinée créé en 1946 par le dessinateur belge Morris. "L'homme qui tire plus vite que son ombre" correspond à l'extraordinaire dessin figurant en quatrième de couverture des albums. "Le poor lonesome cow-boy" correspond à la chanson que chante le héros dans la dernière case de chaque aventure, chevauchant seul vers le soleil couchant "I'm a poor lonsesome cow-boy" "Je suis un pauvre cow-boy solitaire". Et "Le maître de Jolly Jumper" fait référence à son étonnant cheval blanc. Le génial René Goscinny en a écrit les scénarios de 1955 "Des rails sur la prairie" à 1976 "L'empereur Smith". Avant que ne se succèdent toute une série de scénaristes Vicq, Bob de Groot, Jean Léturgie, Xavier Fauche, Lo Hartog Van Banda, Guy Vidal, Claude Guylouis, Éric Adam, Patrick Nordmann, Laurent Gerra, Daniel Pennac, Tonino Benacquista et Jul. Et le dessin a été repris par le dessinateur français Achdé, à la mort de Morris en 2001. La géniale formule "Plus vite que son ombre" est entrée dans le langage courant, pour signifier "Très rapidement". Et le nom même de "Lucky Luke" est devenu synonyme de rapidité. Toujours accompagné de son fidèle cheval blanc Jolly Jumper et la plupart du temps par le chien Rantanplan, Lucky Luke est souvent opposé aux frères Dalton. Rantanplan, Billy the Kid, Calamity Jane, Jolly Jumper, Lucky Luke, Averell, William, Jack et Joe Dalton. La série est truffée d'éléments humoristiques qui parodient les films de western qui ont nourri l'enfance de Morris et Goscinny au point qu'ils leur ont inspiré nombre de leurs titres d'albums. La série compte plus de 70 albums parus tout d'abord aux éditions Dupuis, puis Dargaud et enfin Lucky Comics. Les histoires ont généralement été pré-publiées dans un journal "Spirou" entre 1946 et 1967, "Pilote", entre 1967 et 1973, "Lucky Luke" entre 1974 et 1975, "Tintin" édition française entre 1975 et 1976, puis dans "Spirou" ou "Pif Gadget", mais également dans des magazines tels que "Paris Match" ou "VSD". Lucky Luke est l'une des bandes dessinées les plus connues et les plus vendues en Europe, et elle a été traduite dans de nombreuses langues. La série a également été adaptée sur de nombreux supports au cinéma, en prises de vue rélle et en animation, à la télévision, en série animée, mais aussi en jeux vidéo, jouets et jeux de société. Source
Publié le 14/11/2018 à 0913 En exclusivité pour le Figaroscope, Jul et Achdé, les nouveaux auteurs de Lucky Luke, se sont amusés à enluminer» les pages de notre dossier spécial Far-West à Paris» , tout en nous offrant une magnifique couverture de Une. Gare aux garçons de café parisiens ronchons, mon cher Lucky Luke eux ne servent pas les clients plus vite que leur ombre! Figaroscope Lucky comics L'ÉDITORIAL DU FIGAROSCOPE - L'Amérique s'épanouit à Paname! La preuve entre le nouveau Lucky Luke, la rétrospective Sergio Leone à la Cinémathèque, les restos yankees, la revue du Crazy Horse, le spectacle Saloon» du cirque Eloize, ou l'expo Glen Baxter, les Parisiens ne savent plus où donner du Stetson... Alors qu'en France les théâtres parisiens ont coutume de faire résonner les trois coups avant chaque représentation, aux États-Unis on aurait plutôt tendance à jouer du six coups pour se faire entendre! C'est sans doute pour cela qu'il était temps que Lucky Luke finisse par visiter notre belle Ville Lumière. Avec un 80e album sobrement baptisé Un cow-boy à Paris, l'oubli est réparé…L'Amérique s'épanouit à ParisUne chose est sûre, avec le tandem Jul et Achdé, L'homme qui tire plus vite que son ombre» créé par Morris en 1946 n'a pas fini d'en voir à Paname. Il est vrai qu'aujourd'hui, la capitale a parfois la manie de se métamorphoser en une sorte de nouveau Far West». Car oui, l'Amérique s'épanouit à Paris… qu'il s'agisse des somptueuses effeuilleuses du Crazy Horse, des cow-boys décalés de Glen Baxter exposés à la galerie Gounod ou du spectacle du cirque canadien Éloize Saloon» qui revisite la conquête de l'Ouest à un train d'enfer…On n'oubliera pas les restos yankees, leurs ribbs et autres BBQ. Bref, entre la rétrospective Sergio Leone dégainée par la Cinémathèque, la sortie du sixièmeMission Impossible Fallout, ou le nouveau blockbuster de Rowling Les Animaux fantastiquessitué dans le Paris de 1927, le monde a les yeux tournés vers la tour Eiffel et l'Arc de triomphe. Et ce n'est pas Donald Trump, présent à Paris pour la cérémonie du centenaire de l'Armistice, qui dira le contraire!
Publié le 21/10/2009 à 0721 , mis à jour à 0736 L'acteur Jean Dujardin incarne le plus célèbre des cow-boys solitaires dans "Lucky Luke", film français de James Huth, dans une libre adaptation des aventures du héros incorruptible de la bande dessinée de Morris et Goscinny. Le film, qui sort mercredi en France, a été tourné en Argentine avec les moyens d'une superproduction dans des décors naturels dignes des westerns hollywoodiens, et se révèle un spectacle familial de pur divertissement à la réalisation ambitieuse et soignée. Il est servi par une brochette d'acteurs parmi les plus populaires Jean Dujardin, célèbre notamment pour son rôle d'espion OSS 117, ainsi qu'Alexandra Lamy, son épouse à la ville, Michael Youn et Daniel bémol les fans seront sans doute déçus de l'absence des Dalton et de en cow-boy qui tire plus vite que son ombre, Jean Dujardin livre une composition étonnante et crédible de Lucky Luke, en accentuant avec une bienveillante dérision les traits de caractère de ce héros scénaristes James Huth, Jean Dujardin et Sonja Shillito ont préféré écrire une histoire originale plutôt que de piocher parmi les histoires clés en mains des albums de la série née en 1946 et dont les droits cinématographiques appartiennent à UGC, producteur du Luke qui, pour la première fois tombe amoureux, est chargé de rétablir l'ordre à Daisy Town, sa ville natale quelque part dans l'Ouest. Il devra affronter tour à tour Billy The Kid, Pat Pocker, Jesse James mais aussi la redoutable Calamity Jane interprétée par la comédienne Sylvie Testud, inattendue dans ce type de comédie et ce total contre-emploi, bien pensé et jubilatoire."C'est une comédie western d'aventures, dans cet ordre. On a extrait l'âme de la BD pour la traduire en émotions et adapter Lucky Luke sans le trahir", explique le réalisateur James Huth "Brice de Nice", également avec Jean Dujardin."J'aimerais que Morris et le spectateur aient l'impression de renfermer un album en sortant de la salle de cinéma. Porter à l'écran Lucky Luke est un rêve de môme qui se réalise, quelque chose de très intime", l'écran, James Huth signe une mise en scène très énergique et burlesque, et entraîne dans un spectacle total, aux décors impressionnants."Adapter une BD est le meilleur moyen de nous faire taper dessus. Nous avons pris des libertés avec le personnage mais je pense que nous l'avons respecté. Je n'ai jamais douté d'être Lucky Luke. C'est très prétentieux de dire ça mais je savais que je pouvais l'incarner", confie Jean Poupaud en Jesse James et Jean-François Balmer dans le rôle du gouverneur, complètent la distribution."Je devais à Morris et Goscinny un vrai film à la hauteur de l'aventure", dit encore James Huth. "C'est pour cela que je voulais que Lucky Luke soit à la fois une comédie, un film d'aventures, un voyage et un vrai parcours de héros".Au cinéma, en dehors de dessins animés, Terence Hill avait incarné Lucky Luke en 1991, mais le film avait été un échec. En France, seul jusqu'ici le duo d'humoristes Eric et Ramzy s'étaient intéressés au mythe dans leur comédie déjantée "Les Daltons", réalisée par Philippe Haim en 2003.
Voilà près de 75 ans que Lucky Luke tire plus vite que son ombre aux quatre coins du Far West. Pourtant, malgré son importance historique dans l’histoire américaine, la communauté noire était quasi inexistante dans la série créée en 1946 par Morris et Goscinny. Les bédéistes Achdé et Jul ont décidé de changer la donne avec leur plus récent album Un cow-boy dans le coton. Discussions avec les auteurs et avis de deux spécialistes en histoire. Lorsqu’il a repris le flambeau pour écrire les nouvelles aventures de Lucky Luke avec Achdé, Julien Berjeault, alias Jul, a été le premier étonné de l’absence des Noirs dans l’œuvre phare de Morris, malgré les quelque 80 albums publiés jusqu’ici. J’ai vite réalisé qu’il y avait deux thèmes qui étaient incroyablement absents sauf en de rares occasions, il n’y avait aucun juif et aucun Noir dans Lucky Luke. Ça m’a frappé. C’est énorme vu l’importance de ces deux communautés dans l’histoire du continent américain. » Les juifs américains ont pris la place qui leur revenait dans le premier album de Lucky Luke que Jul a scénarisé, Terre promise, paru en 2016. Restait à trouver une idée pour faire entrer par la grande porte les Afro-Américains dans la célèbre série. Lucky Luke n’ayant presque jamais visité les États du Sud dans sa longue carrière de cow-boy solitaire, Jul a décidé de planter l’album en 1870 cinq ans après l’abolition de l’esclavage, dans les bayous et les plantations de la Louisiane. Dès le début du récit, Lucky Luke reçoit un cadeau empoisonné lorsqu’il hérite d’une plantation de coton dans le Sud. Il souhaite céder les terres aux ouvriers, mais son ami et marshal adjoint Bass Reeves le prévient là -bas, rien ne se passe comme prévu, surtout que les cicatrices de la guerre de Sécession sont toujours fraîches. Étant lui-même Noir, il en sait quelque chose… Sur place, Lucky Luke découvrira rapidement qu’entre la méfiance des ouvriers et les velléités de ses voisins suprémacistes blancs, il nage dans une véritable mare aux alligators. IMAGE FOURNIE PAR DARGAUD Extrait d’Un cow-boy dans le coton Cet album a été l’occasion de questionner le canevas classique de la série il y a un problème, Lucky Luke arrive sur place, règle le problème et repart vers le soleil couchant. Ç’aurait été malhonnête de faire ça ; Lucky Luke ne peut pas régler le racisme. Il n’y a pas de happy end possible ici quand on voit ce qui se passe aux États-Unis actuellement. J’ai donc décidé d’inverser le canevas. Jul, scénariste C’est Lucky Luke qui a un problème et les personnages qui vont l’aider sont ceux qu’on attendait peut-être le moins… », raconte Jul. PHOTO FMEL ACRYL’INK, FOURNIE PAR DARGAUD Photo d’Achdé à gauche et Jul inspirée des aventures de leur héros En invoquant Bass Reeves dans leur récit, Jul et Achdé ont fait sortir de l’ombre un personnage méconnu de la conquête de l’Ouest. Car l’homme a véritablement existé. Sa vie est un roman, lance le dessinateur Achdé. Il a été esclave, s’est enfui pour aller vivre chez les Cherokees et les Seminoles, a eu sept enfants en plus d’être nommé marshal adjoint par un juge fédéral. Ses exploits sont mythiques ! » En plus, ajoute Jul, il a une vraie dégaine cinématographique… Si cet authentique héros de l’Ouest figure aux côtés de Lucky Luke en couverture, ses apparitions au fil des cases sont moins nombreuses qu’on pourrait le croire. Les Dalton qui d’autre ? sont beaucoup plus présents. C’est d’ailleurs par eux que naissent la grande majorité des gags émaillant Un cow-boy dans le coton. Les Dalton ne comprennent rien de ce qui se passe ils prennent les Cajuns pour des Mexicains, les membres du Ku Klux Klan pour des Amérindiens… Ils sont à côté de la plaque du début à la fin. Ils sont comme nous tous, avec nos préjugés et notre ignorance de certains faits… », dit Jul. IMAGE FOURNIE PAR DARGAUD Extrait d’Un cow-boy dans le coton Équilibre entre rire et tragédie Tant Achdé que Jul tiennent à le rappeler Lucky Luke est d’abord et avant tout une série d’action, destinée à la jeunesse, où le rire doit occuper une grande place. Or, comment faire rire avec, en trame de fond, les tragédies que sont l’esclavage et la ségrégation ? Comment rester fidèle à l’histoire avec un grand H sans montrer graphiquement à des enfants les lynchages, les pendaisons, la torture ? IMAGE FOURNIE PAR DARGAUD Extrait d’Un cow-boy dans le coton IMAGE FOURNIE PAR DARGAUD Extrait d’Un cow-boy dans le coton 1/2 C’est une dentelle particulière qu’il a fallu créer pour faire une comédie à partir d’un sujet qui est un crime contre l’humanité, estime Jul. J’ai mis quatre ans de travail dans cet album. J’ai lu de grands auteurs noirs de l’époque, des ouvrages plus récents qui réfléchissent à la place des Noirs dans la culture populaire ainsi que des biographies des grands activistes noirs des années 1950, 1960 et 1970. J’ai aussi interrogé des universitaires français et des militants pour savoir comment toutes ces questions sont ressenties aujourd’hui. » De tous les albums que j’ai faits, c’est celui qui a demandé le plus de travail et le plus d’imagination ; c’est celui qui a causé le plus de douleurs à l’accouchement. Mais c’est aussi celui dont je suis le plus fier. Jul, scénariste J’aurais pu faire un album un peu neutre de Lucky Luke, j’aurais pu esquiver le problème. Mais je me suis dit que j’avais une responsabilité. Surtout que Lucky Luke est un personnage transgénérationnel, lu par toutes les classes sociales et les communautés. Il peut apporter un éclairage très humain sur des sujets comme ceux abordés ici. » On n’est pas là pour donner de leçon ni pondre une thèse historique, ajoute Achdé. D’ailleurs, tout ne peut pas rentrer dans un album de 44 pages. Comme disait Goscinny, on traite de sujets sérieux, mais pas sérieusement. » Des corps, des visages, des mots Pour le dessinateur, le défi était de représenter les personnages afro-américains en respectant à la fois l’ADN de la série et ceux qu’il représentait. Dans Lucky Luke, tous les personnages sont caricaturés. Il y a des visages différents, des beaux et des laids, autant chez les Blancs que chez les Noirs. L’important était de ne pas faire de stéréotypes, comme il y a 50 ans, avec ces personnages de race noire qui avaient de grosses lèvres rouges et de grands yeux blancs. Ces images sont insupportables ! » IMAGE FOURNIE PAR DARGAUD Extrait d’Un cow-boy dans le coton IMAGE FOURNIE PAR DARGAUD Extrait d’Un cow-boy dans le coton 1/2 Il ne pouvait pas non plus s’inspirer d’En remontant le Mississippi, seul album de Lucky Luke où Morris et Goscinny ont mis en scène des Afro-Américains, qui étaient pour la plupart des travailleurs sur le bateau à vapeur sur lequel Lucky Luke avait pris place. Ces personnages n’ont aucune incidence sur le déroulement de l’action ; ils font seulement partie du décor », dit Achdé. À sa sortie en 1961, l’album est d’ailleurs interdit aux États-Unis. Jul affirme aussi s’être interrogé sur le vocabulaire qu’il devait ou non employer. Ainsi, il a décidé de mettre le mot qui commence par N dans la bouche d’un Blanc, furieux qu’un enfant noir ne lui ait pas cédé le passage. C’est comme ça que les Blancs parlaient à l’époque et c’est important pour moi de le dire. Ça ne sert à rien de se cacher. Je sais bien qu’aux États-Unis, ce mot serait supprimé, mais en France, on n’a pas cette pudibonderie. » Avec le débat qui a divisé l’opinion publique fin octobre au Québec, le mot fera sans doute sursauter les lecteurs d’ici. Ma vision a complètement changé lors du processus de création de cet album, poursuit Jul. J’ai découvert qu’à l’époque de la conquête de l’Ouest, un cow-boy sur quatre était Noir et la majorité des autres étaient hispaniques. Ça change d’Hollywood, où les Noirs sont invisibles dans les westerns… » Comme ils le sont encore beaucoup dans la bande dessinée franco-belge classique, diront certains. C’est vrai, pour toutes sortes de raisons », admet Jul. Dans Lucky Luke, par exemple, on n’abordait pas historiquement de sujets polémiques. Un album comme le nôtre ne serait jamais passé à l’époque de Morris et Goscinny. La censure aurait jugé qu’il n’était pas destiné aux enfants. Jul, scénariste Encore aujourd’hui, les Noirs sont peu représentés dans la culture populaire en général. Il y a une espèce d’automatisme à mettre en scène des personnages blancs. Il faut s’interroger sur cet automatisme. Par exemple, ma série Silex and the City se passe à la préhistoire. Je pourrais très bien y inclure des personnages noirs, mais je ne m’étais jamais posé la question auparavant. » Verra-t-on ainsi une plus grande représentativité de la communauté noire dans les prochaines aventures de Lucky Luke, sur lesquelles Jul a déjà commencé à plancher ? Ça me semblerait tout à fait évident que parmi les personnages évoluant dans ce fameux Far West, l’on trouve désormais des personnages noirs, puisque c’était de fait une réalité de l’époque. Cette découverte historique, si Goscinny et Morris l’avaient faite avant, je suis certain que cela serait devenu tout à fait naturel. » IMAGE FOURNIE PAR DARGAUD Un cow-boy dans le coton, d’Achdé et Jul Un cow-boy dans le coton. Achdé et Jul. Dargaud. 44 pages. En librairie dès le 25 novembre. L’avis des spécialistes Le spécialiste en BD PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC EN OUTAOUAIS Sylvain Lemay, professeur titulaire en bande dessinée à l’Université du Québec en Outaouais Sylvain Lemay, professeur titulaire en bande dessinée à l’Université du Québec en Outaouais C’est un excellent album. J’ai beaucoup aimé le scénario, le rythme. Il y a beaucoup d’action, de jeux de mots pour un album de 44 pages. Et Jul a trouvé un nouveau moyen d’évasion pour les Dalton. Après 80 albums, ce n’est pas rien ! L’arrivée d’un personnage central noir tombe à point, avec les débats actuels, tant ici qu’aux États-Unis. Dans la BD franco-belge classique, on n’a pas vu souvent des personnages positifs noirs occuper le premier plan. Il faut savoir que la bande dessinée s’est beaucoup construite sur des clichés. Je pense notamment à la représentation graphique des Noirs, avec les lèvres très accentuées. C’est bien qu’une série grand public vienne corriger certaines perceptions. Il y a tout de même des réalités très dures de l’histoire des Noirs qui ne sont pas montrées ici, il faut le dire. » Le spécialiste en histoire de l’esclavage au Québec PHOTO ERICK LABBÉ, ARCHIVES LE SOLEIL Webster Webster, artiste hip-hop et conférencier En général, c’est un album intéressant, il y a des clins d’œil qui m’ont bien fait rire, mais j’ai eu l’impression que les auteurs ont voulu tout rentrer d’un seul coup l’histoire des Noirs, l’esclavage, Martin Luther King, Oprah, Obama. Ça encombre un peu le récit et, surtout, ça peut laisser croire que les auteurs voulaient régler toute la question noire. Comme s’ils n’allaient plus jamais en parler. Comme s’ils cochaient une case sur une liste. Quant à Bass Reeves, on le voit peu. Ce n’est pas une aventure conjointe entre Lucky Luke et lui. En ce qui concerne l’utilisation du mot qui commence en N, ils auraient pu l’éviter, puisque ce livre s’adresse à des enfants. Je ne suis pas toujours partie prenante de l’enlever, mais ici, il ne faudrait pas que les enfants normalisent ce vocabulaire. Au pire, les auteurs auraient pu mettre un astérisque pour expliquer le cadre historique et insister sur le fait qu’il s’agit d’une insulte. »
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